Delphine Batho

Delphine Batho

Députée

Delphine Batho est députée des Deux-Sèvres depuis 2007. Elle a été réélue lors des élections législatives de juin 2017. Elle a été ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie de 2012 à 2013.

Ses premiers engagements associatifs remontent à l’adolescence lors de la campagne « action école » de Médecin du Monde. Elle a été présidente du syndicat lycéen la FIDL de 1990 à 1992, puis vice-présidente de l’association SOS Racisme de 1992 à 1998.

Dans la vie active, elle a travaillé de 1999 à 2007 comme spécialiste des politiques de sécurité et de lutte contre les violences.

A l’Assemblée nationale, elle est particulièrement engagée sur les enjeux liés à l’écologie, les politiques énergétiques, agricoles et industrielles, ainsi que sur la moralisation de la vie

publique et la lutte contre l’influence des lobbies. Elle est actuellement membre de la Commission de la défense nationale et des forces armées.

Delphine Batho est l’auteure d’Insoumise (Grasset, 2014).

Elle a suivi une première formation de méditation en 2016. Elle a été l’une des premières responsable politique française à porter publiquement témoignage des apports de cette pratique et a impulsé avec Pacôme Rupin, député de Paris, la mise en place d’un groupe de pratique à l’Assemblée nationale pour les députés et leurs collaborateurs.

Son témoignage dans Psychologies Magazine (janvier 2017) :

“Ouvrir la politique à l’humain” 

« Je suis venue à la méditation par une démarche politique, une soif d’idées nouvelles, mais aussi une réflexion sur l’exercice du pouvoir. En travaillant sur l’économie circulaire et collaborative, j’ai rencontré des personnes qui n’ont pas essayé de me convaincre de méditer, mais leur exemple était éloquent ! Du coup, j’ai lu beaucoup d’ouvrages sur le sujet et sur les neurosciences. Comme j’avais fait du yoga, j’utilisais empiriquement quelques techniques de respiration, et j’ai toujours cultivé un lien particulier avec la nature. Mais ce n’est pas suffisant dans un monde politique qui peut être très toxique. Les preuves scientifiques des effets de la méditation sur le cerveau m’ont ébranlée. 

Trouver le chemin jusqu’à la pratique n’a pas été simple. Comme des milliers de personnes, je ne savais pas où m’adresser en confiance. Je suis laïque et athée, le terme de “pleine conscience” continue de me gêner, je préfère celui de “pleine présence” ou “pleine attention”. J’ai suivi avec une amie instructrice un programme de formation MBSR de huit semaines. Je n’avais pas l’intention de témoigner à ce sujet, je le vivais comme une affaire privée. C’est ma rencontre avec Chris Ruane, député britannique qui a porté le programme Mindful Nation au Royaume-Uni, qui m’a convaincu de prendre la parole. Il est sidérant qu’un engouement aussi profond pour cette pratique dans la société française ne soit jamais évoqué dans le monde politique. C’est ce que je veux changer, avec pour priorité la diffusion de la méditation auprès des enfants à l’école, dans le domaine de la santé, et pour prévenir le burn-out au travail. 

Tant mieux s’il y a des séances de méditation à Davos, mais de la même façon qu’au siècle dernier, il a fallu se battre pour la démocratisation du sport, je considère que l’entraînement du cerveau ne doit pas être réservé à une élite. La méditation n’est pas un refuge, mais une force de changement. Elle n’est pas un palliatif pour se résigner à un univers stressant, elle est un progrès scientifique qui peut être mis au service d’un idéal de bien-être. »

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